Dans un esprit similaire, on trouve beaucoup d'autres choses chez atheles. Ce dernier regroupe des éditeurs et des maisons de productions indépendants tels qu’Aden (politique), Agone (critique politique, histoire sociale, philosophie, littérature engagée, résistance culturelle), Centpages (littératures), Pierre Carles & co, Cris écrits (biographies, témoignages), Editions du croquant (critique politique, critique et innovation sociales), La Dogana (poèmes, proses, traductions, beaux-arts), La mauvais graine (littérature engagée), L’ami (économie sociale et solidaire), …
Je ne peux que recommander d’investir beaucoup de temps et un tout petit peu d'argent dans le catalogue des Éditions Raisons d’Agir. Toujours dans la même démarche qu’Agone notamment, Raisons d’agir présente « l’état de la recherche sur des problèmes politiques et sociaux d’actualité. Conçus et réalisés par des chercheurs en sciences sociales, sociologues, historiens, économistes, tous animés par la volonté militante de fournir des éléments de réflexion nécessaires à l’action politique dans une démocratie, ces petits ouvrages denses et bien documentés devraient constituer peu à peu une sorte d’encyclopédie populaire internationale. »
Pendant que nous y sommes, je précise que les prix des livres varient entre 4.57 et 8 €.
Petite liste vraiment pas exhaustive :
Ces noces de la presse et de l’argent n’éclairent pas seulement le sort des journaux français livrés aux industriels. Libération fut aussi le laboratoire d’une métamorphose. Celle d’une gauche convertie au libéralisme dans les années 1980, et qui dissimule son conformisme économique derrière un rideau d’« audaces » culturelles.
Au-delà de l’analyse d’un cas exemplaire, ce livre examine les ressorts d’une révolution conservatrice dans la vie intellectuelle française.
xtrait du bouquin là
Pierre Rimbert et Daniel Mermet là
Alors, dans un périmètre idéologique minuscule, se multiplient les informations oubliées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices, les services réciproques. Un petit groupe de journalistes omniprésents – et dont le pouvoir est conforté par la loi du silence – impose sa définition de l’information-marchandise à une profession de plus en plus fragilisée par la crainte du chômage. Ces appariteurs de l’ordre sont les nouveaux chiens de garde de notre système économique.
Plusieurs extraits ici
Et encore quelqu'un qui parle avec Daniel Mermet, l'émission est là
Cet ouvrage retrace les voies par lesquelles ce nouveau « sens commun » punitif, élaboré en Amérique par un réseau de think tanks néo-conservateurs, s’est internationalisé, à l’instar de l’idéologie économique néo-libérale dont il est la traduction en matière de « justice ». Le basculement de l’État-providence à l’État-pénitence annonce l’avènement d’un nouveau gouvernement de la misère mariant la main invisible du marché du travail déqualifié et dérégulé au poing de fer d’un appareil pénal intrusif et ominiprésent.
Les États-Unis ont clairement opté pour la criminalisation de la misère comme complément de la généralisation de l’insécurité salariale et sociale. L’Europe est aujourd’hui confrontée à une alternative historique entre la pénalisation de la pauvreté et la création d’un État social continental digne de ce nom.
Ce livre décode les tours et les détours de cette langue omniprésente, décrypte ses euphémismes, ses façons d’essorer les mots jusqu’à ce qu’ils en perdent leur sens, son exploitation des « valeurs universelles » et de la « lutte antiterroriste ». Désormais, il n’y a plus de pauvres mais des gens de condition modeste, plus d’exploités mais des exclus, plus de classes mais des couches sociales. C’est ainsi que la LQR substitue aux mots de l’émancipation et de la subversion ceux de la conformité et de la soumission.
Pour ne pas faire comme les autres, Eric Hazan participe aussi aux barbecues de Mermet : Là bas si j'y suis, 15 fév 06
Le premier démonte les mécanismes de la censure invisible qui s’exerce sur le petit écran et livre quelques-uns des secrets de fabrication de ces artefacts que sont les images et les discours de télévision.
Le second explique comment la télévision, qui domine le monde du journalisme, a profondément altéré le fonctionnement d’univers aussi différents que ceux de l’art, de la littérature, de la philosophie ou de la politique, et même de la justice et de la science ; cela en y introduisant la logique de l’audimat, c’est-à-dire de la soumission démagogique aux exigences du plébiscite commercial.
bourdieu sur la television en vidéo
Les livres déjà parus se trouvent sur homme-moderne.org