mercredi 28 mars 2007

Un flic? Devenir président?


Depuis le départ de Nicolas du poste qu'on connait, certains en profitent pour dresser un état des lieux, dirons nous. La moquette et les murs sont-ils intacts, etc.

C'est intéressant de tourner le regard vers les syndicats de police et leurs avis sur la question.

Petit survol, d'un état des lieux qui mérite une tentative d'abstraction de toute information élogieuse, mais je partage surtout mon point de vue.
Je note aussi que si Sarkozy peut effrayer un brin le jeune de banlieue pour qui, de toute façon, Sarko, c'est un fascho, c'est bien surtout sur ses idées et l'identité de ses consultants et amis à tous les niveaux (Alain Minc, Nicolas Baverez, Nicolas Bazire, François Fillon, Brice Hortefeux, Claude Guéant, Martin Bouygues, Edouard de Rothschild, Arnaud Lagardère, Michel Sardou hum.. etc...) qu'il semble capable de générer le plus de catastrophes.
Je reviendrais sur cet aspect là en fin de billet, il ne faut pas tout mélanger, quoique tout soit intimement lié.

Donc, les syndicats. Tous y sont allés de leur petit mot pour le départ de Nicolas, deux à travers des communiqués de presse, l'autre... dans la rue.
Ainsi apprend-on aujourd'hui de l'Afp qu'à
Marseille, des milliers de policiers ont manifesté mardi à l'appel de l'Unsa-police, premier syndicat de gardiens de la paix (premier depuis les dernières élections syndicales), pour dénoncer leurs conditions de travail et la "pression du chiffre" imposée par leur administration.
Le pire pour beaucoup de policiers dans le cortège, c'est la prime au mérite instaurée par l'ancien ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy et les quotas à remplir.
"On a beaucoup de chiffre à faire, pour pas grand chose. L'administration s'en contente, la vraie délinquance on n'y touche pas", expliquent deux policiers de Marseilles, 11 et 15 ans de métier. "Quand on est flic, mieux vaut faire une bonne affaire que trois ridicules. Mais pour l'administration, mieux vaut interpeller trois jeunes qui ont de la résine de cannabis dans la poche que le grossiste". "Nous, on a des notes de service nous demandant de faire des interpellations coûte que coûte. Et le code de déontologie, le code pénal ?" [...] "Et ce qui nous fait rager, ce sont les discours des responsables devant les caméras, surtout en période électorale".
etc etc

Les deux autres syndicats, plus toutou, et plus à droite aussi, saluaient bien bas leur ancien ministre de tutelle Le SNOP louant les compétences de Nicolas, mais condamnant quelques points de son action, et critiquant l'action du gouvernement concernant les retraites notamment :

Le Syndicat National des Officiers de Police prend acte de la décision de Monsieur Nicolas SARKOZY de quitter le Ministère de l'Intérieur à compter du lundi 26 mars 2007. [...] Nicolas SARKOZY aura marqué le Ministère de l'Intérieur au même titre que des prédécesseurs comme Pierre JOXE et Charles PASQUA, en s'appuyant à la fois sur des moyens budgétaires conséquents (LOPSI) et une présence importante sur le terrain au contact des policiers. La création des G.I.R., la lutte contre l'économie souterraine, la réforme des corps et carrières, la modernisation et l'accroissement des moyens et du matériel, traduisent la volonté de ce ministre de rendre encore plus efficace la lutte contre la délinquance.[...]

Cependant, un certain nombre de points ternissent le bilan, à commencer par la réforme des retraites (prise en compte très insuffisante de la dangerosité du métier de policier), la prime pour résultats exceptionnels mal comprise et inefficace, une culture du résultat axée sur d'excessives pressions statistiques, le maintien de nombreuses tâches indues détournant nombre de policiers de leur missions et le problème récurrent des heures supplémentaires ni payées, ni récupérées. Enfin, une abondance des textes législatifs qui aura marqué cette période sans parvenir à masquer une réalité: les conditions de vie et de travail des policiers ne sont toujours pas prises en compte. Un bilan donc mitigé pour le S.N.O.P. qui rappelle cependant qu'il refuse de s'inscrire dans toute démarche ou stratégie visant à exploiter, dans un sens comme dans l'autre, les efforts fournis au quotidien par les policiers pour garantir à leurs concitoyens une sécurité qui leur est due au-delà des polémiques partisanes.


Alliance, deuxième syndicat de gardiens de la paix, bien de droite celui-là, se défend bien de dire qu'un point noir resorte de l'action du ministre-candidat

Oeillères bien fixées, le syndicat a annoncé mardi dernier avoir lancé, depuis le 10 mars, une "enquête auprès de la population" afin "d'avoir sa vision de la police et de la sécurité" dans le cadre de l'élection présidentielle.
Les délégués du syndicat, selon un communiqué d'Alliance, sont invités à se rendre sur les marchés, dans les gares et lieux publics afin "d'interroger nos concitoyens" sur leur "intérêt pour les questions de sécurité".
Une série de questions leur est posée sur les missions, l'acccueil, le comportement ou l'efficacité des policiers et sur leur sentiment, ou non, d'insécurité "dans leur vie quotidienne".
Cette enquête, qui dure jusqu'au 31 mars, n'est pas anonyme, précise le syndicat de police, l'identité des personnes questionnées ainsi que leur lieu de résidence leur étant demandés.

Restons en là.

Ah.
J'oubliais.

Comme le disait dans libération du lundi 12 février 2007 un groupe composé d’ anthropologues, philosophes, sociologues, d’un professeur de droit et d’un avocat, l’heure est grave.
En effet, Nicolas cumule selon eux atlantisme agressif façon Thatcher et utilisation sans vergogne de tous les moyens de l'Etat (préfectures, services de police) ainsi que connivences avec les dirigeants des grands groupes de l'audiovisuel et de la presse écrite façon Berlusconi.

L'article est

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